11/12/06 - L’action culturelle dans les bibliothèques

 

11 décembre 2006 : L’action culturelle dans les bibliothèques

9h30 Introduction : Quelle place pour l’action culturelle dans les missions de la bibliothèque ? JJ. DAZY, directeur des affaires culturelles et sportives à  Saint - Vallier (Saône et Loire) nous a proposé une perspective et une réponse en 4 points selon les différentes fonctions qu’il a occupées : . 1 celle de l’ancien militant bibliothécaire, . 2 celle du Directeur culturel, . 3 celle du « politiquement correct », . 4 celle de l’individu. Les quatre réponses ont en commun d’insister sur la dimension essentielle et nécessaire afin de pouvoir rester en relation avec l’humain, insistant sur le rapport humain direct. La question cruciale qui est toujours posée est celle du difficile choix entre plus de livres et moins d’animation ou plus d’animation et moins de livres. Il a aussi été question de l’évolution des supports, du rôle d’internet dans ou en dehors de la bibliothèque, de la méthodologie de recherche pour les jeunes en quàªte de renseignements, sur l’évolution de pratique des usagers. Une importante question aussi a été posée sur la place que les élus accordent à  la bibliothèque dans l’ensemble de la politique culturelle.

10h00 Communiquer autour de l’action culturelle Salima BENICHOU, Service Communication de l’Université de Bourgogne a, au cours de son intervention proposé un échange sur les différentes méthodes ou points de vigilance pour améliorer la réalisation des documents de communication et s’appuyer sur les médias. Elle a insisté sur l’importance de gérer les actions dans leur durée, sur l’importance de l’anticipation pour ne pas mettre les services de communication en difficulté, sur la gestion événementielle du « pendant » la manifestation et sur l’importance du « débriefing » pour améliorer les actions suivantes. La grande différence, a-t-elle souligné entre les bibliothèques et le service qu’elle gère au SCD est la question de l’autonomie. Les bibliothèques dépendent en effet dans le cas o๠ils existent des services de communication, de la Mairie : les bibliothécaires n’ont donc pas la main sur les décisions et le respect des délais, ni sur les budgets. Par contre, une professionnalisation dans les supports, pour un coà»t qui n’est pas forcément plus élevé peut améliorer l’impact des supports. Le choix de la date d’affichage par exemple est aussi important, tout comme l’uniformisation de codes couleurs, charte graphique etc.

11h00 Méthodologie et pratiques pour une programmation : Organiser des rencontres d’auteurs

par Géraldine FAIVRE, représentant du Centre Régional du Livre de FRANCHE-COMTE. Géraldine FAIVRE a présenté « Les Petites Fugues », rencontres littéraires en Franche-Comté qui réunissent une vingtaine d’ écrivains sur une quinzaine de jours pour 133 rencontres. Un temps fort rassemble tous les écrivains à  Besançon o๠200 personnes sont accueillies au Conseil Régional. Géraldine FAIVRE a insisté sur l’importance d’une thématique fédératrice, thème du Temps en Franche-Comté, sur l’implication de la structure qui porte le projet : le CRL Franche-Comté. C’est le Conseil d’administration du CRL qui soutient l’action : ses membres accompagnent les déplacements des auteurs. Pour aider les bibliothèques qui reçoivent les auteurs, des journées de formation sont proposées : l’une générale sur les écrivains invités (biobibliographies), l’autre sur les aspects techniques liés à  la mise en oeuvre de la manifestation. Le budget total attribué est de 147 000 euros. Diverses subventions sont attribuées au CRL ; cette opération est montée un an à  l’avance.

Dans un petit village, une petite bibliothèque, des petits moyens, par Christiane BOUILLIN , bibliothécaire à  Ameugny (Saône et Loire). Christiane BOUILLIN nous a expliqué, diaporama à  l’appui, l’engagement sans faille de sa municipalité et de tous pour faire vivre une belle bibliothèque en milieu rural, avec un engagement visible, et un budget annuel d’acquisition de 1500 euros ce qui en fait, pour une commune de 160 habitants, un fleuron bourguignon en matière de dépense par habitant. Une organisation de rencontres plusieurs fois dans l’année, trois fois en moyenne, avec une fréquentation qui n’a pas à  rougir par rapport au milieu urbain : de 25 à  100 personnes, une vraie richesse culturelle, sur un rayon de 25 kms.

En Bibliothèque départementale un vrai service

par Françoise DEFASSIAUX, conservateur directrice du service action culturelle BDP de la Manche Françoise DEFASSIAUX a insisté sur les évolutions de l’accompagnement de la BDP à  travers des manifestations dans les 86 bibliothèques du réseau, qui est dégressif, l’idée étant de lancer le processus et que le relais soit pris par les bibliothèques et municipalités, et aussi de pouvoir accompagner les bibliothèques à  tour de rôle. Elle a insisté sur les thématiques, qui sont devenues semestrielles au lieu d’àªtre annuelles pour ne pas lasser, a souligné la réussite de la coordination entre le service de la communication du Conseil Général et la BDP mais aussi une collaboration en matières de dates, de circuits et d’affichage des trois CG des départements de la région concernée, a attiré notre attention sur la nécessite de points opérationnels au cours de opérations, avec réunions intermédiaires, et établissement de fiches de vœux. Elle a conclu sur une satisfaction des usagers, qui ne se mesure pas uniquement au nombre de personnes qui fréquentent les manifestations, et sur la difficulté à  motiver les communes de moins de 500 habitants.

Une Bibliothèque Municipale en territoire urbain : par Chantal FERREUX, bibliothécaire à  Chenôve (Côte d’Or). Chantal FERREUX a exposé les changements de méthodes de travail liés à  l’évolution du métier et aussi à  la nomination d’un nouveau directeur culturel, la nécessité de travailler désormais la programmation en plan annuel, avec présentation de la saison, ce qui pose la question de l’anticipation en matière d’organisation. Ce travail est fait en cohérence avec la commune, en contrepartie, le budget culture est en augmentation car il fait partie du futur mandat culturel.

14h30 Intervenant cherche public pour rencontres, engagement, rémunération...par Francine CHEVALDONNE, conteuse et Marie-Claire MAZEILLE, chargée de production. Marie-Claire MAZEILLE a présenté le travail de chargée de production, facilitateur pour les artistes ; son travail est un travail d’équipe, d’accompagnement et de service, pour le montage d’interventions sur le moyen, voire long terme. Son travail consiste aussi à  aider ceux qui accueillent les artistes. Francine CHEVALDONNE, conteuse, a présenté son métier, entre solitude et rencontre du public, avec une adaptation aux besoins des publics et un travail sur-mesure, sans internet, fonctionnant sur le bouche à  oreille. Les deux approches ne sont pas antinomiques mais complémentaires, avec deux manières d’aborder l’action culturelle, sous toutes ses formes, qu’elle soit « petite forme », ou « spectacle » .

15h30 Contraintes juridiques et techniques : cf. Powerpoint (conditions de réalisation, licence d’entrepreneur, SACEM/SACD, sécurité...) Par Nicolas RUPPLI et Claire CHATON-AUBEY, DRAC Bourgogne.

16h30 Questions et synthèse par Claire DELBARD, Centre Régional du Livre de Bourgogne.

17h00 Clôture.