Visite de la bibliothèque d'Amsterdam

 

Sur une presqu’île en pleine restructuration, à deux pas de la gare centrale, se dresse l’Openbare Bibliotheek Amsterdam.

28000m2 de bibliothèque, imaginés par Jo Conen : nous voilà face à la plus grande bibliothèque de lecture publique d’Europe (à ce jour !).

L’espace d’accueil est hétéroclite : dans le hall d’entrée, sur le mur de gauche, se dresse une touche artistique (l’équivalent de notre 1% artistique ?), sous forme de fibres jaunes-vertes. Sur la droite, des écrans plats diffusent en continu des informations concernant la bibliothèque. Une fois passés les portillons antivols, nous distinguons, sur notre gauche un bureau d’accueil-vente de produits dérivés, et en contrebas, les espaces dédiés à la jeunesse, en face, un escalator, qui peut nous emmener dans les étages supérieurs que nous devinons, et sur la droite, un bureau de renseignements pour les usagers, ainsi que les automates de retour des documents.

A notre arrivée, nous sommes accueillis pour un café au 7e étage, consacré au restaurant. Puis, Hans Van Velzen, directeur de l’établissement, nous reçoit dans le théâtre de la bibliothèque, pour une présentation bien rodée de cette bibliothèque, basée sur un petit film retraçant la genèse de l’établissement.

Les chiffres, vertigineux, nous sont livrés en masse :

  • 28 000 m2,
  • 10 étages,
  • plus de 1000 places assises,
  • 600 ordinateurs pour le public (avec internet et suite Office),
  • 84 heures d’ouverture hebdomadaires (7 jours sur 7, de 10h à 22h),
  • 8 km de rayonnages en libre accès,
  • 24 km de rayonnages dans les réserves,
  • un théâtre de 270 places,
  • 1200 places de parking,
  • 2000 places de parking à vélos,
  • une date d’ouverture symbolique (le 07.07.07).
  • 200 personnes font vivre l’ensemble.
  • 5000 personnes s’y pressent chaque jour, (7000 le week-end), et 40 000 sont abonnées.

Une fois la présentation terminée, la visite commence. Chaque étage s’articule de la même manière, autour d’un puits central. Les espaces sont dégagés, lumineux. La signalétique, claire. Il semblerait que tout ait été conçu ici pour que l’usager reste sur place le plus longtemps possible : les possibilités d’assise sont étonnantes ! à côté des classiques tables et chaises, on trouve des trônes en tissu violet, des canapés en cuir blanc de 2m sur 2m, des chauffeuses de toutes les formes et toutes les couleurs. Design et confort se côtoient en un heureux mélange, qui donne envie de se vautrer, se pelotonner, se prélasser, bref, se la couler douce, et avec vue sur la ville.

Au fur et à mesure que nous déambulons, différents espaces se succèdent, certains, davantage destinés au repos et aux loisirs, d’autres, à des activités plus studieuses. L’espace dédié à la jeunesse propose des murs-étagères tout en courbes en ¾ de cercle, avec la possibilité de s’isoler au centre, seul ou à plusieurs. Des fauteuils aux formes féminines accueillent petits et grands.

Le système des automates de retour est lui aussi impressionnant : les usagers remettent tout simplement leurs documents par le biais d’une petite trappe, et là, commence un grand parcours. Les documents se déplacent sur tapis roulants, et sont orientés vers les étages en fonction des informations contenues dans leur puce RFID. A chaque étage, les livres acheminés sont à nouveau triés pour faciliter le rangement.

Seul bémol dans ce tableau idyllique : les collections ne semblent pas faire l’objet de la plus grande attention. Nous ne préjugerons pas des contenus, faute d’une maîtrise insuffisante de la langue néerlandaise ; cependant, plusieurs ouvrages piochés au hasard des rayons présentaient des signes évidents de fatigue, voire de maladie (moisissures... ).

Bien sûr, la plupart d’entre nous n’a pas manqué de repartir avec un sac en tissu aux couleurs de la bibliothèque (à 2€).